On ne sait pas grand chose, sinon rien, de sa manière d’utiliser la capote; il était très technique aux banderilles et il est resté célèbre pour ses quites salvateurs, tant envers les hommes à pied qu’envers les picadors; Il doit sa grande réputation à son estocade a recibir, après une utilisation très brève mais efficace de la muleta. On le considère comme l'initiateur de l'Ecole de Ronda.
On raconte qu'alternant avec Pepe-Hillo qui avait échangé sa muleta contre un chapeau au moment de l'estocade, il avait alors pris le peigne qui retenait ses cheveux, délaissant à son tour la muleta, et qu'il croisa ainsi pour estoquer son toro... Le succès fut grand, mais la réprimande des autorités également.
Sa réputation est immense. Un contemporain écrit en mai 1785: « Romero est le meilleur torero du monde. Sa muleta est d’une telle précision qu’aucune autre ne l'égale et malgré leur bravoure il a tué les toros de cette matinée avec grâce et autorité. » Une autre lettre, celle-ci datant de juillet 1789, émane du picador Manuel Jimenez: « Cet après midi, je me suis retrouvé entre les cornes d'un toro et je dois la vie à l’intervention opportune du maestro et à sa cape salvatrice; cet homme est chaque jour davantage admiré par ses contemporains. »
Dés 1794, Pedro Romero envisage de se retirer des ruedos, ce qu'il fait en 1799, et d' après sa correspondance il aurait toréé et estoqué prés de six mille toros jusqu' à cette date, sans jamais recevoir de blessures sérieuses. Il se retire à Ronda en 1806 sans grandes ressources et il obtient quelques années plus tard la direction de l'Ecole tauromachique de Séville qu'il fonde avec Jeronimo José Candido en 1830 à la demande du roi Ferdinand VII. De ce jour, l'abattoir n'est plus le seul lieu d'enseignement ! Cuchares, Paquiro, Desperdicios sont ses élèves et s'y perfectionnent ou y apprennent les prémices de leur art. Mais l'expérience ne dure que trois années.
C'est à Pedro Romero que Desperdicios doit son surnom: « Este muchacho no tiene desperdicios » (il n'y a rien à jeter dans ce gamin là !).
Pedro Romero meurt en 1836 dans la capitale andalouse, à quatre-vingt-cinq ans.
ROMERO MARTÍNEZ Pedro
Pedro le grand Romero, fils de Juan et petit-fils de Fransisco, tenu pour être l'inventeur de la muleta, est né à Ronda le 19 novembre 1754. Son père, désireux de lui procurer un métier, le fait entrer comme apprenti charpentier dans une fabrique de bateaux où il acquiert très vite une force et une adresse si extraordinaires qu'il devient rapidement un garçon aux grandes possibilités physiques.
Mais cet état de charpentier ne le contente pas: les toros le hantent, et c'est à dix-sept qu'il tue le premier en public. Membre de la cuadrilla de son père Juan, il torée alors souvent et par sa sûreté et sa force physique séduit les gradins qui le réclament. Il est à Madrid en mai 1775, toujours dans la cuadrilla de son père, en tant que seconde épée, mais son comportement devant Costillares qui alternait avec Juan est tel qu'il devient rapidement l’égal de ses aînés : Costillares et Pepe-Hillo. D'après certains auteurs, il aurait reçu l’alternative le 22 avril 1776 à Madrid.
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